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Le collectif n’a pas la prétention de détenir la vérité mais plutôt de donner à réfléchir.

 

Bien que la constitution du mouvement du collectif citoyen Artuby-Verdon reposait entre autres, sur la volonté de préserver l’intégralité du territoire, ses membres sont particulièrement attentifs à la cohérence des informations concernant l’avenir des communes de la CCAV. Dans ce sens, le deuxième amendement déposé par le Président de la CAD, visant à absorber l’ensemble de la CCAV, éveille la vigilance des membres du Collectif.

 

Observations sur la rencontre entre le Président de la CAD et le collectif

  • A propos de la Maison de Santé de la CCAV, le Président de la CAD assure qu’une convention serait élaborée entre la CAD et la CCLGV. Il estime qu’un partenariat entre le CH de Draguignan et la Maison de Santé serait envisageable pour des permanences des soins assurées par des spécialistes hospitaliers et projette d’en demander le financement à l’ARS (Agence Régionale de Santé).

 

Si nos informations sont exactes, la gestion d’une Maison de Santé ne rentrant pas dans les compétences transférées à la CAD, il semblerait difficile que cette dernière puisse établir une convention. Par ailleurs, les Maisons de Santé ont été subventionnées, notamment par l’Etat, dans le but de désengorger les services hospitaliers en restriction de personnel médical. Il serait alors étonnant que l’Hôpital de Draguignan puisse détacher des spécialistes. Toujours selon nos informations, l’ARS met des prestations d’ingénierie à disposition de ces établissements mais ne les subventionne pas.

  • Le Président de la CAD explique que pour alléger les réunions du Conseil d’Agglomération, le bureau prépare les sujets et toutes les décisions y sont prises.

 

En tant que membre de la CDCI, la loi n’obligeait pas Olivier Audibert-Troin à consulter l’avis de son Conseil Communautaire avant le dépôt de l’amendement. Mais n’était-ce pas un minimum démocratique de le consulter avant ? « Seul, on va plus vite mais ensemble, on va plus loin ! ».

  • Au 28.04.2016, à plusieurs reprises, Olivier Audibert-Troin précisait que depuis 6 mois, la CAD approfondissait des travaux d’études sur la fiscalité et les aspects juridiques, sur l’eau, l’assainissement, le social et les écoles.

 

Parallèlement, deux maires de la CCAV déclarent avoir sollicité l’intégration de leur commune par la CAD après le Conseil Communautaire de la CCAV du 12.12.2015. Entre ces deux dates, 4 mois seulement se sont écoulés. Monsieur Audibert-Troin se trompe-t-il dans le décompte? Sinon comment et pourquoi avoir commencé à étudier la fusion des quatre communes, 2 mois avant la demande des maires ?

  • Le Président de la CAD déclare que les membres du CDCI votent à main levée parce qu’ils n’ont rien à cacher.

 

Un sénateur/ancien ministre et un député siègent à la CDCI. Rappelons qu’ils bénéficient d’enveloppes, totalement légales, à distribuer sur leur territoire et que. Comment imaginer qu’ils n’aient pas de sphères d’influences sur les élus membres de la commission ? D’autant que plus des 2/3 des membres ont des liens forts avec Les Républicains et l’UDI.

  • Au sujet de la démocratie, Olivier Audibert-Troin a évoqué le comportement incohérent des électeurs qui votent pour un candidat sans prendre en compte le programme électoral du parti et qui sont ensuite mécontents de son application.

 

La population Artubienne, viscéralement attachée à sa terre, peut légitimement se poser des questions sur les déclarations de Luc Chatel, président du Conseil National du parti de Monsieur Audibert-Troin : « Les Républicains doivent être le parti du principe d'innovation plus que du principe de précaution, le parti du gaz de schiste, des OGM, des biotechs …». Quelles conséquences pouvons-nous craindre pour l’avenir de notre territoire qui serait tout ou partie, entre les mains du Président de la CAD ?

Par ailleurs, cette vision des électeurs nous parait très réductrice. Il existe effectivement des personnes qui s’intéressent peu ou pas à la politique. Certains n’ont pas eu accès à la réflexion politique, d’autres sont trop esclaves du quotidien pour tenter de comprendre cet univers devenu complexe. Cependant, bon nombre de citoyens s’intéressent de plus en plus aux causes de la situation d’échec de notre nation et créent des alternatives à un système trop souvent perverti. Dans sa globalité, le peuple se sent impuissant et cherche désespérément dans le paysage politique, un candidat éthique qui porterait un programme axé le seul intérêt public.

 

Observations sur le 2ème amendement

  • Durant notre entretien avec le Président de la CAD, ce dernier a fait état de son vif attachement à la démocratie en nous montrant une pile de livres posée sur son bureau. Il nous a même confié qu’il écrit un ouvrage sur le sujet.

 

Où se situe l’engagement démocratique dans un amendement visant à annexer les 5 communes restantes de la CCAV sans concertation ?

  • Le Président de la CAD a longuement insisté sur sa volonté de respecter « la logique du respect du plus petit dénominateur commun de mécontents … qu’une population exprime son mécontentement à travers les votes et que la polémique ne peut que favoriser la montée du Front National ». Il a aussi affirmé que « le principe fondateur de la CAD est de recevoir les communes qui le souhaitent et de laisser le choix à celles qui le refusent ».

 

N’y aurait-t-il pas contradiction entre les propos du Président de la CAD et le dépôt de son 2ème amendement qui provoquerait l’insatisfaction de 15 communes et en satisferait 3. Qu’advient-il du mécontentement majoritaire et du risque de voir monter le Front National ?

 

Conclusions

Monsieur Audibert-Troin clame régulièrement son attachement au milieu rural, alors pourquoi dans un premier temps, proposer d’éclatement du nôtre ? Comment ne pas être troublés par son acharnement à annexer la CCAV et pourquoi un homme intelligent et remarquablement entouré, n’hésite-t-il pas à se contredire, quitte à mécontenter une partie de son électorat potentiel ? Quelles sont donc les motivations profondes de tout cela ?

Par ailleurs, l’information circulant peu auprès des modestes citoyens que sont les Artubiens, nous n’avons pas de vision globale sur le niveau d’investissement de Monsieur Audibert-Troin en tant que député, au profit de notre territoire. Il nous est donc difficile d’imaginer quel serait ce même niveau d’engagement en tant que Président de la CAD, Outre le déni de démocratie et les contradictions mentionnées ci-dessus, le Collectif s’inquiète de l’impact financier sur les 9 communes, si elles sont absorbées par une Communauté d’Agglomération qui n’a pas le niveau de compétences de la CCAV. Alors qu’au travers des fusions la loi préconise la réduction des coûts, l’inévitable création d’un SIVOM temporaire (pour gérer notamment la Maison de Santé, l’eau, l’assainissement …) entrainerait forcément un coût financier supplémentaire supporté par les communes et donc par les contribuables.

Le réaménagement du territoire, oui … mais pas à n’importe quel prix !


 

Des paroles et des actes

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